Début août, la justice a disculpé Francisco Camps, président du gouvernement régional de Valence et l'un des hommes forts du PP, un temps soupçonné de s'être fait offrir des costumes par un entrepreneur en échange de contrats. La polémique a rebondi lorsque la vice-présidente du gouvernement, Maria Teresa Fernandez de la Vega, a elle-même annoncé, avant le parquet, qu'il serait fait appel de ce non-lieu.
Le PP n'était pas pour autant tiré d'affaire : fin juillet, son trésorier national, le sénateur Luis Barcenas, soupçonné d'enrichissement personnel, a dû démissionner. Puis, à Palma de Majorque, où une autre enquête pour corruption a été ouverte, des élus conservateurs ont été arrêtés menottes aux poignets, contrairement aux ordres. Le ministère de l'intérieur a lancé une enquête.
Le ministre de l'intérieur, Alfredo Perez Rubalcaba, s'est chargé de répliquer. Mardi, il a qualifié les accusations des chefs du Parti populaire d'"infamies gravissimes" qui viseraient "à occulter ses problèmes de corruption". "Accuser le gouvernement (...) de persécuter et d'espionner l'opposition (se fait) devant les tribunaux et avec des preuves, pas depuis une plage", a-t-il ajouté.
De fait, personne au PP n'a, pour l'heure, présenté de preuves de ces écoutes illégales ni porté plainte. - (Intérim.)