Des milliers d'Italiens manifestent contre le TGV Lyon-Turin



Des milliers de personnes ont manifesté, samedi 16 novembre dans l'après-midi, à Suse (nord-ouest de l'Italie) contre le futur TGV Lyon-Turin, qui passera par cette petite vallée alpine. Le mouvement "No TAV" ("non au train à grande vitesse") avait annoncé cette manifestation afin d'"assiéger cette petite partie du pays qui endette des millions d'Italiens".
La manifestation a réuni 7 000 personnes selon la police, les organisateurs évoquant quant à eux le chiffre de 40 000 personnes. Les "No TAV" se sont donnés rendez-vous mercredi à Rome, pendant le sommet franco-italien, pour une nouvelle action.


Mardi, un tunnelier était entré en action à Chiomonte, à proximité de Suse, pour percer une galerie de reconnaissance de la future ligne. L'opération avait été organisée sous le sceau de la confidentialité "pour des raisons de sécurité", par crainte de manifestations contre ce chantier contesté et placé sous haute protection policière.

Mise en service à l'horizon 2025

Selon ses promoteurs, cette "autoroute ferroviaire", projet stratégique pour le réseau européen, doit permettre de débarrasser les routes d'un million de camions par an et éviter l'émission de trois millions de tonnes de CO2 par an. La future ligne à grande vitesse mettra aussi Paris à quatre heures de Milan, contre sept actuellement.

Source: www.lemonde.fr

Un iceberg de la taille de Manhattan menace les bateaux en Antarctique

Un morceau de glace géant, de la taille de l'île de Manhattan, dérive dans l'océan Antarctique depuis plusieurs jours. Il inquiète les navigateurs et les écologistes.

Un géant des glaces inquiète le sud du globe. Depuis plusieurs jours, un iceberg de la taille de Manhattan dérive dans l'océan Antarctique et fait peser une menace sur la navigation dans cette région du monde.
Près de 60 km2 de glace se sont détachées début juillet du glacier de Pine island, dans l'ouest de l'Antarctique, mais l'arrivée du printemps austral l'a fait dériver il y a une ou deux semaines. "Pendant l'hiver, il a été pris dans les eaux glacées et est resté sur place", explique Robert Marsh, chercheur à l'université de Southampton.
Un impact sur le traffic maritime et sur l'environnement
Des chercheurs britanniques le gardent à l'oeil et tentent de prédire sa trajectoire. "La raison principale pour laquelle nous surveillons cet iceberg c'est qu'il est très grand", indique un chercheur. "Un iceberg de cette taille peut dériver vers le Nord pendant un an ou plus et se retrouver près de routes maritimes dans l'Océan Austral". Un iceberg de grande taille avait déjà dérivé dans cette zone et s'était retrouvé dans l'Atlantique sud.
En plus de la menace que l'iceberg fait planer sur le trafic maritime, il pourrait égament avoir un impact sur l'environnement et les courants océaniques. "Si l'iceberg reste autour des côtes de l'Antarctique, il va fondre tout doucement et rajouter beaucoup d'eau douce au courant côtier, altérant la densité et la vitesse de celui-ci", explique un chercheur. "De la même manière, s'il devait se déplacer vers le Nord, il fondrait plus rapidement et pourrait altérer la circulation des courants en créant une couche d'eau douce au-dessus de l'eau de mer plus dense", ajoute le chercheur.
Premier suivi à la loupe
Si cet iceberg n'est pas assez grand pour avoir à lui tout seul un impact "important" sur l'environnement, "si ces événements deviennent plus fréquents, ils pourraient conduire à une accumulation d'eau douce pouvant avoir des conséquences durables" sur l'environnement, souligne Grant Biggs, de l'université de Sheffield, en Grande-Bretagne.
Des icebergs de cette taille se détachent de glaciers en moyenne une fois tous les deux ans, mais c'est la première fois que l'un d'entre-eux est surveillé de près afin de prédire sa trajectoire.


Source: www.lexpress.fr

Typhon Haiyan : sous le choc, les Philippines comptent leurs morts

Photo: www.lexpress.fr

Haiyan est l'une des plus violentes tempêtes de l'histoire à avoir touché terre, avec des vents enregistrés à plus de 300 km/h.
Les autorités s'attendent à un bilan de plus de 10.000 morts, de nombreuses communautés restant injoignables.
Certains rescapés profitent de la désorganisation des forces de l'ordre pour s'adonner au pillage.

Quartiers rasés, corps gisant sur le sol et survivants hébétés dans les rues, Haiyan, l'un des typhons les plus violents de l'histoire à avoir touché terre, a balayé les Philippines vendredi et samedi, causant la mort d'«au moins 10.000 personnes dans le centre du pays», selon un chiffre non officiel de la police. Le bilan pourrait encore s'alourdir, de très nombreuses communautés restant injoignables.
• Des milliers de cadavres au milieu de scènes de pillage
Plus de 48 heures après le passage du typhon, le centre de l'archipel est le théâtre de scènes d'horreur, alors que les rescapés, désespérés, cherchent à boire et à manger. Le cyclone a détruit 70 à 80% des régions qu'il a traversées vendredi et samedi dans la province de Leyte, au centre du pays, selon un responsable de la police locale. À ce stade, aucun Français ne figure parmi les victimes, selon le Quai d'Orsay.

À la lisière de Tacloba (220.000 habitants), une des villes côtières les plus touchées, des zones entières ont été détruites. Une équipe de récupération des corps s'active, mais les soldats paraissent dépassés. «On a six camions à travers la ville qui ramassent les corps. Ce n'est pas suffisant», déclare le conducteur d'un des véhicules. «Il y a des corps partout.»
Les secours d'urgence ont du mal à atteindre les villages ravagés le long de la côte. Les habitants, hébétés, sont à la recherche de leurs proches disparus ou en quête de vivres.
Certains rescapés du typhon adoptent des stratégies de survie plus agressives, profitant de l'absence des forces de l'ordre pour piller des cadavres. À Tacloba, des habitants ont brisé les rares vitrines des magasins qui ont résisté aux vents, ou tordu à l'aide de leviers les grilles de quelques échoppes. «Un boucher, désespéré, brandit un revolver vers les assaillants. Qui n'en ont cure et dévalisent le commerce», raconte un correspondant de l'AFP sur place.

• Un bilan estimé à plus de 10.000 morts
Des vents atteignant 313 km/h avec des pointes à 378 km/h ont été enregistrés et la montée des eaux a englouti des localités situées jusqu'à un kilomètre à l'intérieur des terres. Les autorités craignent qu'il y ait environ 10.000 morts sur Leyte et chiffrent à 300 le nombre de décès sur l'île voisine de Samar, où 2000 personnes sont portées disparues. Si ce bilan se vérifie, Haiyan sera la catastrophe naturelle la plus grave de l'histoire récente des Philippines. La précédente date de 1976, lorsqu'un séisme et un tsunami avaient causé la mort d'environ 8000 personnes sur Mindanao, une île du Sud.
• Appels aux dons des ONG
Les ONG Action contre la faim (ACF) et Secours populaire français (SPF) ont lancé des appels aux dons. ACF se prépare à intervenir en urgence dans le pays et fait appel à la générosité des Français.
De son côté, le Secours populaire indique qu'il «met tout en œuvre pour activer tous ses réseaux en Europe et dans le monde pour épauler les associations partenaires en Asie». Il invite ceux qui souhaitent soutenir ses initiatives à adresser un don financier en précisant «urgence Typhon Haiyan» aux comités et fédérations du SPF ou au Secours populaire français 9-11, rue Froissart, BP 3303, 75123 Paris Cedex, ou encore sur son site Web.
• L'aide internationale s'organise
Face à l'ampleur de la catastrophe, plusieurs pays ont déjà proposé leur aide.
La Commission européenne a annoncé dimanche matin qu'elle débloquait 3 millions d'euros. «La Commission a envoyé une équipe pour assister les autorités, et nous sommes prêts à contribuer aux secours par une aide d'urgence», a fait savoir samedi son président, José Manuel Barroso.
Les États-Unis vont fournir des hélicoptères, des avions, des navires et des équipements destinés à la recherche et au sauvetage, après une demande de Manille.
Le pape François a appelé dans un tweet les catholiques à prier pour les victimes, et le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, s'est dit «profondément attristé par l'ampleur des pertes humaines».
De son côté, le PAM (Programme alimentaire mondial), une agence de l'ONU, est en train d'organiser le transfert de 40 tonnes d'aide alimentaire. L'Unicef, l'agence onusienne pour l'enfance, a déjà préparé 60 tonnes de matériels de santé et de survie qui partiront d'un de ses centres de logistique à Copenhague et devraient arriver aux Philippines mardi.

Source: www.lefigaro.fr

Deux milliards de planètes seraient potentiellement habitables




A l'heure où le film Gravity – qui raconte une expédition à bord d'une navette spatiale qui tourne à la catastrophe – fait salle comble et a déjà propulsé plus d'un million de spectateurs français dans l'espace, une étude estime qu'au moins 2 milliards de planètes de taille terrestre, en orbite autour d'étoiles similaires au Soleil, seraient habitables dans notre galaxie. C'est plus que ce qui avait été estimé jusqu'à présent, rapporte le Guardian, citant l'étude. La plus proche se trouverait à "seulement" douze années-lumière (une année-lumière équivaut à 9 461 milliards de km) et est même visible à l’œil nu.
Les scientifiques se sont appuyés sur les données des trois premières années d'observation du télescope Kepler. L'étude, publiée lundi 4 novembre dans les comptes-rendus de l'Académie américaine des sciences (PNAS), a été présentée lors d'une conférence sur la mission Kepler qui se tient cette semaine à Moffett Field, en Californie.
Des températures sous lesquelles l'eau peut exister
L'étude révèle qu'une étoile sur cinq semblable au soleil dans l'univers – soit quelque 55 milliards tout de même – a en orbite une planète dont la taille est similaire ou proche de celle de la Terre, et qui se trouve ni trop éloignée ni trop rapprochée de leur astre, ce qui permet de trouver à leur surface des températures permettant la présence d'eau, et donc potentiellement la vie. "Ces résultats laissent penser que des planètes comme la Terre sont relativement fréquentes dans toute la Voie lactée", relève Andrew Howard, coauteur et astronome à l'Institut d'astronomie de Hawaï.
Grâce aux informations de Kepler, les astronomes ont en effet détecté 3 538 exoplanètes potentielles, dont 833 confirmées. Parmi ces dernières, 647 sont de taille terrestre, dont seulement 104 se trouvent dans une zone leur permettant d'être habitables, et dix paraissent être rocheuses comme la Terre.
Des températures trop élevées pour des organismes vivants
Le fait qu'une planète de masse comparable à la Terre se trouve dans une zone où elle pourrait être habitable ne la rend pas forcément propice à la vie, expliquent toutefois les scientifiques. "Certaines pourraient par exemple avoir des atmosphères trop épaisses, rendant les températures à sa surface trop chaudes pour des organismes vivants, note par exemple Geoffrey Marcy. En fait nous ignorons encore l'étendue des types de planètes et de leurs environnements où la vie pourrait exister."
La semaine dernière, ces astronomes avaient annoncé la découverte de l'exoplanète Kepler-78b qui, malgré une taille et une composition similaires à la Terre, est inhabitable en raison de ses températures, qui s'élèvent de 1 500 à 3 000 °C.
"La connaissance de planètes semblables à la Terre, en orbite autour d'étoiles relativement proches, simplifiera les futures missions de la NASA, et lui permettra de les étudier en détail", explique Andrew Howard. Selon Natalie Batalha, autre scientifique de la mission Kepler, "d'ici une cinquantaine d'années nous serons capables d'observer les caractéristiques de l'atmosphère de ces exoplanètes et ensuite l'objectif sera de prendre des images de bonne qualité de leur surface, voir la topographie et chercher les signes de la vie".
Avec un fonds alloué de 600 millions de dollars, la mission Kepler a été lancée en 2009 pour scruter pendant au moins quatre ans plus de 100 000 étoiles ressemblant au Soleil, et situées dans la constellation du Cygne et de la Lyre, dans notre galaxie. Sa mission a été prolongée une première fois en novembre 2012.
En juin déjà, des astronomes de l'Observatoire européen austral avaient découvert dans la constellation du Scorpion un système solaire "doté d'une zone habitable bien remplie", avec trois "super-Terres" où les conditions seraient compatibles avec l'existence d'eau liquide.

Source: www.lemonde.fr