14 N: Grève générale en Espagne


La charge des policiers : c’est par ce genre de scènes que s’est achevée la grève générale en Espagne. 142 personnes ont été interpellées au terme d’une mobilisation monstre dans le pays. Mais les centaines de milliers de personnes qui ont battu le pavé pour dire non aux plans d’austérité ne l’auront visiblement pas fait pour rien. Sous la pression de la rue et après le suicide d’une femme la semaine dernière, le gouvernement espagnol aurait accepté de stopper les expulsions pour les foyers les plus modestes dès lundi prochain.
Cette journée européenne contre l’austérité aura été marquée par des heurts également en Italie et au Portugal, où la grève générale avait, là aussi, été déclarée.
A Bruxelles, les représentants syndicaux ont fait le tour des ambassades, jettant des oeufs sur celle de l’Allemagne pour exprimer leur colère face à la fermeté d’Angela Merkel.
“Nous allons bien sûr nous occuper des problèmes soulevés par les manifestants mais nous devons toujours faire ce qui est nécessaire : c’est-à-dire améliorer le marché du travail, donner aux gens de meilleurses chances face à l’emploi, être plus flexibles et surtout donner aux jeunes plus d’opportunités. Et nous le ferons savoir très clairement lors de nos entretiens avec les syndicats.”
En Grèce, les syndicats avaient appelé à débrayer pendant trois heures. A Athènes, des drapeaux italiens, portugais et espagnols ont été déployés en signe de solidarité. Des Français se sont d’ailleurs joints au cortège faisant écho aux manifestations qui se sont déroulées dans l’Hexagone. A l’image de ce personnage, tous espérent voir leur pays, acculé par la dette, sortir vainqueur de la crise.