Espagne : la récession s'aggrave au deuxième trimestre


Les mauvaises nouvelles s'enchaînent pour l'Espagne. Son produit intérieur brut (PIB) a reculé de 0,4 % au deuxième trimestre par rapport aux trois mois précédents, où il avait baissé de 0,3 %, aggravant la récession dans laquelle est plongé le pays, selon les chiffres officiels provisoires publiés lundi 30 juillet.
Ce chiffre avait déjà été pressenti par la Banque d'Espagne, tandis que le gouvernement prévoit désormais un recul de l'économie espagnole de 1,5 % sur l'ensemble de l'année, puis de 0,5 % en 2013, avant un retour à la croissance en 2014.
Dans un communiqué, l'Institut national de la statistique (INE) explique ce chiffre par "une baisse de la demande sur le marché intérieur, compensée partiellement par une contribution positive de la demande extérieure".
L'Espagne, privée dès 2008 de son moteur, la construction, au moment même où éclatait la crise internationale, oscille depuis entre récession et croissance atone, tandis que le nombre de sans-emploi monte régulièrement.

NIVEAU HISTORIQUE DU CHÔMAGE

Ce dernier a atteint au deuxième trimestre un nouveau taux historique de 24,63 % de la population active, dont 53 % de jeunes, toujours en hausse en dépit du lancement de la saison touristique, traditionnellement propice à l'emploi.
Bien plus pessimiste que le gouvernement, le Fonds monétaire international (FMI) prévoit désormais un recul du PIB de 1,7 % en 2012 puis de 1,2 % en 2013, contre – 1,5 % et – 0,6 % attendus auparavant.
Le FMI a publié vendredi ces nouvelles prévisions, tenant compte des dernières mesures d'austérité annoncées par le gouvernement, visant à économiser 65 milliards d'euros d'ici à la fin de 2014.
Mario Monti en visite jeudi à Madrid
Le chef du gouvernement italien rencontrera jeudi à Madrid son homologue espagnol, Mariano Rajoy. Les deux hommes se retrouveront pour un déjeuner de travail avant de tenir une conférence de presse, a précisé le gouvernement italien.
Le chef du gouvernement italien rencontrera ensuite le roi Juan Carlos d'Espagne. Cette visite à Madrid fait partie d'une mini-tournée européenne de M. Monti. Il sera mardi à Paris, où il rencontrera le président français François Hollande, et mercredi et jeudi matin en Finlande, où il s'entretiendra notamment avec son homologue Jyrki Katainen.

Source: www.lemonde.fr

Espagne : la crise s'aggrave, Berlin prié d'agir


L'urgence est telle que le ministre des Finances espagnol a rencontré son homologue allemand, Wolfgang Schäuble, à Berlin. Ensemble, ils ont appelé à une mise en place rapide de l'Union bancaire.
Sauvetage hors de prix



Après Valence et Murcie, la Catalogne, la région la plus riche d'Espagne, se prépare à solliciter l'aide de Madrid. De quoi affoler un peu plus les marchés et renforcer les spéculations sur un sauvetage inévitable de la péninsule Ibérique.
L'urgence est telle que le ministre des Finances espagnol, Luis De Guindos, a rencontré mardi soir son homologue allemand, Wolf­gang Schäuble, avant de s'entretenir, mercredi, avec le ministre français Pierre Moscovici. Ensemble, ils ont appelé à une mise en place rapide des décisions annoncées lors du dernier sommet européen, tout particulièrement sur la question de l'union bancaire.
Il y a en effet urgence quand la première région du pays frôle le défaut de paiement et risque de recourir au fonds de 18 milliards d'euros mis en place par le gouvernement pour soulager les régions qui n'arrivent plus à se financer sur les marchés.
Le gouvernement catalan a toutefois fait machine arrière, après avoir évoqué dans la matinée un appel à l'aide: la région n'a «pas décidé», a précisé un porte-parole de la Communauté, mais admet que «c'est une option qui sera étudiée». Car la communauté est confrontée à «de fortes tensions en termes de liquidités depuis un an».
Peu importe, le mal est déjà fait et la pression monte chaque jour d'un cran. Le taux à dix ans de la dette espagnole a battu un nouveau record historique, à 7,6%. Le Trésor espagnol a réussi à lever 3 milliards d'euros sur des échéances de trois et six mois mais en concédant de nouvelles hausses. Pis, les rendements à cinq ans ont brièvement dépassé, mardi, ceux de la dette à dix ans.
Face à une telle défiance des marchés, le verdict des écono­mistes est sans appel. L'Espagne ne pourra pas échapper à un sauve­tage d'État en bonne et due forme. Privé d'accès aux marchés en raison des taux prohibitifs et disposant d'environ 30 milliards d'euros dans ses caisses, le pays peut tenir trois mois. «À ce jour, Madrid a couvert 68% de ses besoins de financement. D'ici au mois d'octobre, il doit refinancer plus de 42 milliards, précise Jesus Castillo, économiste de Natixis. La BCE ayant exclu toute intervention, on ne voit pas comment il peut s'en sortir sans aide extérieure.»
Le chef du gouvernement conservateur Mariano Rajoy veut éviter cette extrémité, au nom de la sacro-sainte souveraineté nationale. Madrid refuse une mise sous tutelle du FMI et des réformes qui conduiraient à une baisse trop ­forte des coûts du travail.
Au dernier sommet européen, fin juin, l'Espagne pensait avoir sauvé les meubles en obtenant l'accord de Berlin pour une recapitalisation directe de ses banques par l'un des fonds de sauvetage européens, en contrepartie de pouvoirs de supervision bancaires élargis pour la BCE. Mais l'Union bancaire met du temps à se mettre en place. Et les marchés sont impatients. Ils assimilent l'aide de 100 milliards d'euros promise aux banques espagnoles à une nouvelle dette contractée par l'État espagnol, s'affolent de voir les régions alourdir le fardeau de Madrid et se débarrassent de leurs titres d'État.
Si la zone euro veut éviter un sauvetage hors de prix de l'État espagnol - le ministre des Finances a estimé à un montant compris entre 500 et 600 milliards d'euros les besoins nécessaires pour mettre l'Espagne à l'abri des marchés pendant trois ans -, Berlin doit accepter la recapitalisation directe des banques espagnoles et/ou le rachat de la dette d'État par l'un des fonds de secours européens. C'est en tout cas le message que compte adresser Madrid à Berlin.
La riche Catalogne au bord du défaut de paiement
C'est un poids lourd de l'économie espagnole qui vacille. La Catalogne, la région la plus riche d'Espagne, la plus touristique aussi - 7 millions d'habitants et 20% du PIB du pays - s'apprête à solliciter l'aide de Madrid. À l'échelle de l'UE, son PIB dépasse celui du Portugal ou de l'Irlande. Mais la Catalogne est la région la plus endettée d'Espagne avec 48 milliards d'euros de dettes, dont 13 milliards à refinancer cette année. Doutant de la solvabilité de l'État espagnol, ultime garant de la dette régionale, les marchés refusent de lui prêter. Ses taux d'emprunt à 8 ans dépassent 14%. Le risque d'un défaut de paiement est d'autant plus surprenant que la riche Catalogne symbolise le dynamisme économique de la péninsule. Elle abrite les sièges de Caixa et du groupe Abertis constructeur d'autoroutes. Sa capitale, Barcelone, est une rivale de toujours de Madrid.


Source:www.lefigaro.fr

Espoir sur le front des incendies en Espagne


Photo; www.lefigaro.fr

14.000 hectares sont partis en fumée

L'incendie, qui a laissé derrière lui d'immenses étendues de végétation calcinée, ne progresse presque plus depuis lundi, après avoir brûlé environ 14.000 hectares. Le feu avait démarré dimanche dans le village franco-espagnol du Perthus, avant de se propager, côté espagnol à la ville de La Jonquera et à la région catalane de l'Alt Emporda, située au sud.
Attisé par une très forte tramontane, vent soufflant du nord-ouest, le feu a progressé très rapidement vers le sud, jusqu'à ce qu'une accalmie lundi ne freine son avancée. Trois personnes sont mortes dimanche: un Espagnol de 75 ans, qui a succombé à une crise cardiaque après avoir vu sa maison entourée par les flammes, dans le village de Llers, près de La Jonquera, ainsi que deux Français, un homme et sa fille de 15 ans, qui se sont jetés à la mer en voulant échapper aux flammes, dans la localité côtière de Port-Bou, sur la Méditerranée.


Dans 17 villages, les autorités ont recommandé aux habitants de rester confinés chez eux, portes et fenêtres closes, tandis que la région se transformait en un gigantesque brasier. Des centaines de personnes évacuées, dont des campeurs, ont aussi été hébergées dans des centres d'urgence, dormant dans des salles sportives comme à Figueras.
L'autoroute qui relie la France à l'Espagne, entre Perpignan et Figueras, a pu rouvrir dans les deux sens lundi, après avoir été fermée à deux reprises depuis la veille. Les incendies de forêts et de broussailles sont particulièrement nombreux cette année en Espagne, où l'hiver a été le plus sec depuis environ 70 ans. Le plus dévastateur à ce jour a détruit début juillet 50.000 hectares de végétation dans la région de Valence, dans l'est du pays.
Source: www.lefigaro.fr

Les Espagnols appelés à manifester contre le nouveau plan de rigueur





Pour dire "non" au nouveau plan de rigueur du gouvernement, à la hausse de la TVA, aux coupes budgétaires qui frappent les fonctionnaires et les chômeurs, les Espagnols sont appelés par les syndicats à descendre jeudi soir 19 juillet dans les rues de tout le pays.

"Mains en l'air, c'est un hold-up" : le slogan est devenu le cri de ralliement des manifestations, spontanées ou organisées, qui se multiplient depuis l'annonce, le 11 juillet, de ce plan destiné à économiser 65 milliards d'euros. Car la colère des Espagnols, déjà soumis à de lourds sacrifices, étranglés par un chômage record de près de 25 %, est montée d'un cran face à ce nouveau tour de vis.

Le gouvernement de droite cherche ainsi à redresser les comptes publics : le budget 2012, d'une rigueur historique avec 27,3 milliards d'euros d'économies, n'a pas suffi et l'Espagne s'est vu imposer par Bruxelles des conditions draconiennes, en échange d'une aide à ses banques et d'un délai, jusqu'en 2014, pour ramenerson déficit public à moins de 3 %. Cette fois, c'est le pays tout entier qui va payer : renonçant à ses promesses, le chef du gouvernement Mariano Rajoy a décidé une hausse de la TVA, qui devrait rapporter 22 milliards d'euros d'ici à 2014.

CREUSER LE REPLI DE L'ÉCONOMIE

Les fonctionnaires, qui ont déjà vu leur salaire réduit de 5 % en 2010, puis gelé, perdent en 2012 leur prime de Noël, l'équivalent de 7 % du salaire. Et les nouveaux chômeurs verront leurs indemnités réduites au bout de six mois. Autant de mesures risquant de creuser le repli de l'économie espagnole, déjà en récession et qui devrait afficher cette année un recul de 1,7 % du PIB.

"Ce ne sont pas seulement les fonctionnaires qui sont touchés, c'est pire pour les chômeurs. Et aucune mesure n'a été prise contre les grandes fortunes", remarque une manifestante, fonctionnaire de 59 ans. "Je ne serais pas surprise que bientôt ce soit au tour des retraites." Répondant aux mots d'ordre des syndicats ou des "indignés", ou alertés par les réseaux sociaux, des Espagnols de tous horizons se sont rassemblés quotidiennement, depuis le 11 juillet, promenant des forêts de petites pancartes avec ce seul mot "NO" illustré d'une paire de ciseaux. Ils portent les t-shirts jaunes des fonctionnaires de la justice, verts de l'éducation ou les blouses blanches des infirmières. Parmi eux encore, des policiers en chemise noire, des pompiers casqués.

Source: www.lemonde.fr

Grèce : le chômage empire, les jeunes et les femmes très touchés

Le taux de chômage en Grèce a continué d'augmenter en avril, frappant 22,5 % de la population active contre 21,9 % en mars, les jeunes restant les plus touchés, a annoncé jeudi l'Autorité des statistiques grecques. Au total, la Grèce comptait 1 109 658 chômeurs en avril, en hausse de 2,5 % sur un mois et de 38,4 % sur un an. La moitié des jeunes non scolarisés de 15 à 24 ans et près du tiers des 25-34 ans étaient à la recherche d'un emploi, aux mêmes niveaux qu'en mars. En avril 2011, le taux de chômage s'élevait respectivement à 43,5 % et 22,9 % pour ces deux tranches d'âge. Les femmes figurent aussi parmi les principales victimes du chômage, un quart d'entre elles (26 %) étant privées d'emploi, contre un taux de 20 % chez les hommes. Le chômage a plus que doublé depuis 2010, année du déclenchement de la crise de la dette en Grèce, qui traverse actuellement sa cinquième année de récession et doit subir une cure d'austérité en échange des prêts internationaux pour échapper à la faillite. Les taux d'avril sont les premiers à être publiés à la suite d'un calcul intégrant une "correction saisonnière", pour améliorer la pertinence de ces données et les aligner sur les exigences de l'agence statistique européenne.

Eurogroupe : l'Espagne recevra un premier versement de 30 milliards d'euros à la fin du mois

Les ministres des finances de la zone euro se sont mis d'accord dans la nuit de lundi 8 juillet sur les modalités de leur aide à l'Espagne, avec un premier versement de 30 milliards d'euros à la fin du mois, a annoncé le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker. "Nous sommes parvenus à un accord politique" sur "un projet de mémorandum" sur l'aide au secteur financier espagnol, a dit M. Juncker à l'issue de neuf heures de réunion. Le but est de "formaliser l'accord dans la seconde partie du mois, ce qui permettra un versement de 30 milliards d'euros d'ici à la fin du mois", a-t-il ajouté, en précisant que la maturité des prêts pourra aller "jusqu'à quinze ans". Les banques espagnoles pourront recevoir en tout jusqu'à 100 milliards d'euros, ont rappelé les ministres. L'aide se fera sous conditions, à la fois pour le secteur financier dans son ensemble et pour chaque établissement bancaire, dont le ministre des finances allemand a évoqué la limitation des salaires des dirigeants. D'autre part, la zone euro est d'accord pour que l'Espagne soit autorisée à ne ramener son déficit public à 3 % qu'en 2014 au lieu de 2013, en raison des difficultés économiques du pays. "L'Eurogroupe soutient la recommandation de la Commission de prolonger d'un an la date limite accordée à l'Espagne pour corriger son déficit excessif", a déclaré M. Juncker, en justifiant ce délai par la "situation économique dégradée" du pays. JUNCKER RECONDUIT POUR DEUX ANS ET DEMI Les dix-sept ministres des finances de l'Eurogroupe ont pris une autre décision, très attendue depuis des mois, sur la succession de leur président. Ils ont décidé de renommer M. Juncker pour un nouveau mandat théorique de deux ans et demi à la tête de l'organisation. Mais M. Juncker a lui-même précisé qu'il partirait "bien avant ce terme, d'ici à la fin de l'année ou au début de l'an prochain". La France, réticente à la candidature du ministre des finances allemand, Wolfgang Schäuble, poussait pour une prolongation du mandat du Luxembourgeois. Le ministre des finances français, Pierre Moscovici, s'est dit "très satisfait" de la solution trouvée. Il a assuré qu'il ne s'agissait ni d'une "rustine", ni d'un "intérim", ni d'une solution "provisoire". Interrogé sur une hypothèse qui a circulé dans la presse, qui verrait, après le départ de Jean-Claude Juncker, la présidence de l'Eurogroupe confiée d'abord à Wolfgang Schäuble puis à Pierre Moscovici, ce dernier a assuré ne pas être "demandeur". "Ce n'est pas une proposition française", "je ne me mets pas dans cette position-là", a-t-il déclaré, sans toutefois l'exclure. Pour sa part, le ministre allemand, prié de dire s'il était toujours intéressé par le poste, n'a pas répondu clairement, renvoyant la balle dans le camp des chefs d'Etat et de gouvernement. Au terme de la réunion des argentiers de la zone euro, un responsable européen a annoncé que l'Allemand Klaus Regling, patron du fonds de secours temporaire de la zone euro, le FESF, prendra la tête du futur Mécanisme européen de stabilité (MES), le fonds de sauvetage permanent qui doit voir le jour prochainement. Klaus Regling, qui dirigeait le Fonds européen de stabilité financière (FESF) créé au printemps 2010 après le début de la crise grecque, faisait figure de favori, d'autant que son compatriote Wolfgang Schäuble n'a pas obtenu la présidence de l'Eurogroupe qu'il convoitait. Source: www.lemonde.fr