L'Espagne en grève générale replonge dans l'austérité


Des milliers de manifestants ont défilé dans toute l'Espagne contre les mesures d'austérité du gouvernement de Mariano Rajoy, qui s'apprête à adopter un nouveau budget très dur.

La grève générale est le premier avertissement lancé au gouvernement de Mariano Rajoy. Trois mois après l'arrivée au pouvoir des conservateurs en Espagne, les syndicats ont mobilisé, ce jeudi, une partie de la société espagnole contre la poli­tique d'austérité menée par l'exécutif. Dans les rues des grandes villes, les travailleurs encouragés par les principales centrales, Comisiones Obreras (CCOO) et Unión General de Trabajadores (UGT), manifestaient leur désarroi.

Le défilé a dégénéré à Barcelone où des jeunes et les forces de l'ordre se sont affrontés et du mobilier urbain a été dégradé. «La police a dû intervenir et a utilisé des balles en caoutchouc» face à un «groupe assez important» qui a provoqué «des incidents violents», a déclaré un porte-parole du ministère régional de l'Intérieur. Le groupe a «brûlé de nombreux conteneurs et brisé la vitrine d'un magasin». Un café Starbucks a également été incendié, et ainsi que des sacs poubelles devant la Bourse de Barcelone.

Des heurts ont également éclaté tout au long de la journée dans d'autres villes espagnoles, comme Madrid. Au total, 176 personnes ont été interpellées, 58 policiers blessés, ainsi que 46 manifestants.

Bataille de chiffres
Plus tôt dans la journée, Susana, une serveuse de 48 ans, déambulait entre les piquets de grève du centre-ville de Madrid. «Ce n'est pas à nous, les travailleurs, de payer une crise provoquée par le secteur financier», plaide-t-elle.

Susana pointe aussi la difficulté de faire grève dans un pays touché par un chômage de 22,85 %. «Les gens ont peur de se faire licencier. Et puis, beaucoup ne peuvent pas se permettre de perdre une journée de salaire. Moi, je vais perdre 40 euros. Ils ne peuvent pas m'enlever davantage, je ne gagne même pas 1000 euros par mois!»

Une façon de relativiser la bataille des chiffres entre le gouvernement et les syndicats. «77% de suivi», avancent les centrales; «Une journée normale», rétorque l'exécutif, qui met en avant le ser­vice minimum. Dans les rues, le climat rappelle celui de 2010, lorsque le gouvernement socialiste de José Luis Rodríguez Zapatero affrontait, lui aussi, une grève générale.

L'équipe de Rajoy entend afficher sa fermeté sur la réforme du droit du travail. «Les éléments principaux de la réforme ne seront pas modifiés, a réaffirmé jeudi la ministre de l'Emploi, Fátima Báñez. Mais le texte est ouvert aux apports et aux améliorations de toutes les forces parlementaires», a-t-elle nuancé. La réforme, adoptée par décret le 9 février dernier, peut encore être amendée par le Parlement. Reste à savoir si les «améliorations» proposées suffiront à convaincre les syndicats. Pour le dirigeant de CCOO, Ignacio Fernández Toxo, faute de dialogue, «le conflit social s'amplifiera».

De quoi inquiéter les marchés et les responsables de la zone euro, qui espéraient être sortis de la crise. Dans ce contexte d'agitation so­ciale, la capacité de l'Espagne à respecter ses objectifs de déficit (5,3% du PIB en 2012, puis 3% en 2013) semble difficile à atteindre.

Le gouvernement doit présenter son budget ce vendredi en Conseil des ministres. Pour parvenir à ses fins, Madrid devra baisser les dépenses, notamment des investissements publics. Les salaires des fonctionnaires pourraient également être gelés, quitte à revenir, une fois encore, sur une promesse électorale. Du côté des recettes, Rajoy refuse de toucher à la TVA, et l'impôt sur le revenu a déjà été augmenté. Restent l'impôt sur les sociétés… et la créativité fiscale.

Source:www.lefigaro.fr

Festival International de Théâtre de Jeunes en Français (Barcelone)


Programme de la XIIème édition du Festival (Actualisé)
Voici le programme du Festival !

Dimanche 25 mars
- 12h00-20h00 : arrivée et accueil des groupes étrangers à l’auberge Equity Centric Point

Lundi 26 mars: Théâtre Poliorama
- 08h30 : arrivée de tous les groupes au théâtre
- 09h00 : ouverture par des élèves de l’Institut Vicenç Plantada
- 09h30 : ouverture officielle du festival
- 10h00 : Ins. Vicenç Plantada de Mollet del Vallès, Catalogne (Espagne)
Titre : Prévertant
Auteur : Jacques Prévert
Mise en scène : Carles López - Núria Blajé

- 11h00 : Lycée Notre Dame de Sione, Istanbul (Turquie)
Titre : Ah! Anabelle
Auteur : Catherine Anne
Mise en scène : Fabienne Altinok - Ege Olgaç
- 12h00 : Institut Saint Laurent, Marche en Famenne (Belgique)
Titre : Ne tirez pas sur l’ambulance
Auteur : création collective
Mise en scène : Philippe Toussaint
- 15h30 : Institut Salvador Espriu, Salt, Catalogne (Espagne)
Titre : L’Avare
Auteur : Molière (adaptation)
Mise en scène : Nela Castañ
- 16h30 : Lycée Collégial Elfedia, Agadir (Maroc)
Titre : Pré vert
Auteur : Jacques Prévert
Mise en scène : Jamila Ouberchkik

- 17h30 : Fondation culturelle Amphithéâtre, Constanṱa (Roumanie)
Titre : L’avenir est dans les oeufs
Auteur : Eugène Ionesco
Mise en scène : Maria Andresoiu
* Il y aura un petit forum après chaque pièce de théâtre

- 20h30 : Institut Français:
Spectacle musical par le groupe professionnel “Les Tromano”
Mardi 27 mars : Théâtre Poliorama


- 10h00 : Institut "El Calamot" de Gavà, Catalogne (Espagne)
Titre : Dimanche
Auteur : Jean-Michel Ribes
Mise en Scène : Sandra Pla
- 11h00 : Lycée des Sciences Humaines “Motzo”Lycée scientifique “Brotzu” Quartu Sant’Elena, Sardaigne (Italie)
Titre : Le bourgeois gentilhomme
Auteur : Molière (libre adaptation)
Mise en scène : Patrizia loi
- 12h00 :Colegiul National “Michai Eminescu”, Iasi (Roumanie)
Titre : Apparemment non
Auteur : Matei Visniec
Mise en Scène : Mira-Maria Cusinschi

- 15h30 : Institut Saint Laurent, Marche en Famenne (Belgique)
Titre : Du caviar aux cochons
Auteur : création collective
Mise en scène : Philippe Toussaint
- 16h30 : Lycée Europe Robert Shuman, Cholet (France)
Titre : Ô ciel, la procréation est plus aisée que l’éducation
Auteur : Sylvain Levey
Mise en scène : Luc Benoîst et Raphaël Dalaine
- 17h30 :Liceo Statale G. Lombardo Radice, Catania, Sicile (Italie)
Titre : Le Mur
Auteur : Joël Contival
Mise en Scène : Carmela Arena – Rosi Sesto

* Il y aura un petit forum après chaque pièce de théâtre

- 20h30 : Institut Français:
Projection du film Naissance des pieuvres de Céline Sciamma
Mercredi 28 mars : Institut Français

- 08h45 : répartition des élèves en ateliers
- 09h00-10h30 : ateliers - table ronde
- 10h30-10h45 : pause chocolat
- 10h45-12h00 : ateliers - table ronde
- 12h15 : Parc Güell
- 19h00 : départ en bus à Mollet del Vallès
- 20h00 : Mollet del Vallès. Arrivée au théâtre Mercat Vell. Ensuite, dîner et spectacles en langue maternelle
- 21h30 : soirée internationale
- 00h30 : retour à Barcelone
Jeudi 29 mars : Institut Français
- 09h00-10h30 : ateliers
- 10h30-10h45 : pause chocolat
- 10h45-12h00 : ateliers
- 12h15 : présentation des ateliers dans la Salle de spectacles
- 16h00 : Forum 3
- 17h00 : clôture du Festival
- 21h30 : soirée surprise
Vendredi 30 mars
Départ des groupes étrangers dans la matinée

Tuerie de Toulouse : un dispositif de sécurité et d'investigation hors norme


Depuis trente ans qu'il travaille à la police de Toulouse, Gilles Rouzief, secrétaire adjoint du syndicat Alliance Midi-Pyrénées, n'a "jamais vu un tel déploiement pour une enquête". Le tueur des trois militaires de Toulouse et de Montauban, et des quatre personnes, dont trois enfants, de l'école juive de Toulouse, est probablement, à l'heure qu'il est, l'homme le plus recherché de France. "L'ensemble des acteurs policiers et judiciaires sont mobilisés sur le terrain", a déclaré François Molins, procureur de la république de Paris, mardi 20 mars.

L'enquête s'oriente vers un homme dont le profil commence à se dessiner à travers des témoignages et des analyses de son mode opératoire. On sait de lui qu'il a agi avec un scooter de marque Yamaha et de type T Max 530, une arme de calibre 11,43, qu'il fait feu à bout portant sur ses victimes, qu'il agit avec calme et professionnalisme. On craint de lui qu'il ne récidive : selon François Molins, "il s'agit d'un individu extrêmement déterminé, qui se sent traqué et qui est susceptible de passer de nouveau à l'acte". D'après lui, "Toutes les pistes sont encore ouvertes".

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Ceci explique donc le déploiement d'un dispositif de sécurité maximal, coordonné par le ministre de l'intérieur présent à la préfecture de Toulouse jusqu'à jeudi au moins, selon le syndicat policier Alliance. Trois enquêtes, qui portent donc sur les trois tueries du 11, du 15 et du 19 mars ont été regroupées sous l'égide du Parquet antiterroriste de Paris.

L'enquête. Coordonnée par la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), l'enquête mobilise la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur). Selon le procureur de Paris, deux cents enquêteurs sont mobilisés à Toulouse.

Les services de la défense, dont la Direction de la protection et de la sécurité (DPSD), y participent également. "La DPSD gère la sécurité des biens, des personnels et des implantations de la défense. Cela rentre totalement dans le cadre de leurs compétences, ils peuvent apporter leur connaissance du milieu militaire", souligne-t-on au ministère de la défense. Ce service travaille notamment sur les dossiers personnels des militaires et l'environnement local des implantations militaires.

Par ailleurs, des profileurs, autrement appelés "analystes en comportement", issus du privé, et des analystes criminels de la police ont été appelés à Toulouse pour aider les enquêteurs à cerner le profil du tueur.

Lire la note de blog "Des profileurs appelés à la rescousse à Toulouse"

Si "des milliers de vérifications" ont déjà été faites, le procureur de Paris a expliqué que 7 800 heures de vidéosurveillance restent encore à exploiter rien qu'à Montauban. Des enquêteurs spécialisés dans l'informatique se penchent également sur l'annonce publiée sur Internet par le premier militaire tué pour vendre sa moto, peu avant le crime, ainsi que sur d'éventuelles images des tueries qui pourraient être diffusées - il est en effet possible que le tueur ait porté une caméra de type GoPro pour filmer ses actes, même si le procureur n'a pas pu formellement confirmer cette information.


Déclenchement du plan Vigipirate écarlate. Sur le terrain, le niveau d'alerte écarlate, le plus élevé du plan Vigipirate, a été activé lundi en Midi-Pyrénées, une première en France. Destiné à prévenir un risque d'attentat majeur, ce niveau d'alerte implique, selon la préfecture, la "surveillance et protection des lieux de culte israélites et musulmans, des écoles et commerces liés aux confessions juives et musulmanes ainsi que des sites militaires, des gares SNCF et de l'aéroport".

Le plan Vigipirate écarlate a également été déclenché mardi dans le Lot-et-Garonne, département limitrophe de la région Midi-Pyrénées, qui se trouve sur l'axe autoroutier et ferroviaire reliant Toulouse à Bordeaux, les deux grandes villes du Sud-Ouest. A Agen, tous les trains en provenance et en partance de Toulouse sont aussi sous surveillance, a précisé une source policière. Un contrôle particulier est en outre instauré autour du 48e régiment de transmissions basé à Agen, qui sera bientôt en mission en Afghanistan.


Le RAID et 14 compagnies de forces mobiles. En plus des vingt-cinq hommes de l'unité d'élite de la police, le RAID, qui ont quitté leur base de Bièvres pour rejoindre Toulouse, le préfet de la zone sud-ouest, Patrick Stefanini, a annoncé mardi le déploiement de plus d'un millier de membres des forces mobiles.

Au total, ce sont quatorze compagnies de CRS et de gendarmes mobiles, comprenant entre soixante-dix et quatre-vingts personnes chacune, qui sont déployées, dont sept en Haute-Garonne et sept réparties sur l'ensemble des départements de Midi-Pyrénées, le Lot-et-Garonne et l'Aude. Selon Gilles Rouzief, trois compagnies supplémentaires seront mobilisées à l'occasion des funérailles des militaires à Montauban mercredi.

Ces effectifs viennent s'ajouter au personnel des commissariats de Toulouse déjà affectés en temps normal. Les policiers locaux ont reçu l'autorisation de porter une arme en journée (ils ne le sont normalement que la nuit, ou pour des missions spécifiques). "Tous les congés ont été annulés, on est à 100 % des effectifs", note Gilles Rouzief. Alors que les policiers de la région assurent en priorité les contrôles et patrouilles dans les lieux stratégiques (gares, routes...), "car ils connaissent mieux le terrain", selon lui, les CRS et gendarmes mobiles déployés sont plutôt en charge de la "garde statique", autour des écoles et des lieux de culte notamment.

Enfin, un dispositif de surveillance a également été mis en œuvre autour des implantations militaires. Le ministre de la défense Gérard Longuet a donné mardi "des instructions précises" aux principaux responsables militaires du grand Sud-Ouest, sur les mesures à prendre pour garantir la sécurité des militaires, ainsi que sur leur participation aux opérations menées dans le cadre du plan Vigipirate.

Le procureur de la République fait le point sur l'enquête
François Molins, le procureur de la République de Paris, a tenu mardi 20 mars une conférence de presse pour faire le point sur les éléments de l'enquête sur les fusillades de Toulouse et de Montauban. Il a tout d'abord a souligné que les trois attaques constituaient des actes prémédités et de "terrorisme au sens juridique". "Les circonstances de commission de ces trois tueries ont troublé gravement l'ordre public par l'intimidation ou la terreur et peuvent caractériser des actes de terrorisme au sens de la définition contenue dans notre code pénal", a-t-il expliqué. François Molins est également revenu sur le mode opératoire du tueur."Toutes les victimes décédées ont été tuées à bout touchant et au niveau de la tête", a-t-il déclaré, précisant que le tueur est "un individu extrêmement déterminé, ayant toujours le même mode opératoire, dont l'action est préméditée". François Molins a, de plus, indiqué que l'auteur des trois attaques se savait "traqué" et était "susceptible de passer à nouveau à l'acte". "On a tous noté la périodicité" de quatre jours entre les meurtres, mais il n'y a pas de certitude, a-t-il encore dit. Le procureur a enfin indiqué que les enquêteurs avaient procédé à des centaines d'auditions, mais qu'aucune garde à vue n'avait encore eu lieu.

Source: www.lemonde.fr

Sarkozy et Hollande à égalité à 27,5 %, dans un sondage


Sarkozy et Hollande à égalité à 27,5 %, dans un sondage

Nicolas Sarkozy et François Hollande sont crédités des mêmes intentions de vote pour le premier tour de la présidentielle, à 27,5 %, dans un sondage OpinionWay-Fiducial pour Le Figaro et LCI, diffusé vendredi (voir en PDF).

Le candidat socialiste perd 1,5 point depuis le dernier baromètre, le 7 mars, quand le président sortant en gagne autant.

De son côté, la candidate du Front national, Marine Le Pen, perd un point, à 16 %. Le candidat du MoDem, François Bayrou, reste stable à 13 %, et celui du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, progresse de deux points, à 10 %.

Eva Joly (Europe Ecologie - Les Verts) baisse d'un point et recueille 2 % des intentions de vote, alors que Philippe Poutou (NPA) gagne un demi point, à 1 %.

Etude réalisée auprès d'un échantillon de 1 183 personnes inscrites sur les listes électorales, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.