A Rome, deux ambassades visées par des attentats


Photo: www.elperiodico.es

Alors qu'un premier colis piégé a explosé, jeudi 23 décembre à l'ambassade de Suisse à Rome, la police italienne a annoncé qu'une deuxième explosion s'est produite peu après à l'ambassade du Chili de la capitale italienne. Reprenant l'agence italienne ANSA, l'AFP annonce que cette explosion a fait un blessé, légèrement touché, à en croire le site du quotidien La Repubblica.


Le premier attentat, à l'ambassade de Suisse, a blessé grièvement un homme travaillant au service du courrier. La victime de l'explosion survenue aux alentours de midi est de nationalité suisse, selon l'ambassade, qui ajoute ne pas disposer d'autres précisions. Le blessé a été transporté à l'hôpital par les services de secours. Des vérifications de sécurité sont en cours dans toutes les ambassades et représentations diplomatiques de Rome, a annoncé la préfecture de la capitale italienne.

Selon le site du journal suisse Le Matin, qui cite le directeur de la centrale des secours, "ses jours [de la victime] ne sont pas en danger mais il risque l’amputation des deux mains". D'après le quotidien italien Corriere della Sera, il s'agit du portier de l'ambassade, un ressortissant suisse de 53 ans. L'homme pourrait être très certainement amputé de la main gauche, du fait de blessures graves et profondes dues à l'explosion. Sa main droite ne souffrirait que de légères blessures et de brûlures.

Les carabiniers se sont immédiatement rendus à l'ambassade suisse, qui se trouve dans le nord de la ville, non loin du parc de Villa Ada, pour procéder à une enquête. Les autorités suisses n'ont pour le moment fait aucune déclaration. Le consulat suisse de Milan, dans le nord de l'Italie, a également été mis sous la protection des forces de l'ordre, qui en empêchent l'accès.


LA PISTE DE L'ECOTERRORISME

Selon les premiers éléments de l'enquête, les autorités étudient la piste d'une cellule anarcho-insurrectionnelle, dont certains dirigeants seraient actuellement détenus dans des prisons suisses, selon le Corriere della Sera. Parmi eux, Marco Camenisch, un militant antinucléaire suisse, arrêté plusieurs fois dans les années 1990 en Italie, qui l'a ensuite extradé vers la Suisse. La piste de l'ecoterrorisme serait ainsi privilégiée par les enquêteurs, selon l'agence de presse italienne Adnkronos, citée par La Repubblica.

Le ministre des affaires étrangères italien, Franco Frattini, a fermement condamné cet attentat et souhaité un prompt rétablissement à la victime de l'incident. "Nous sommes entièrement solidaires avec l'ambassadeur de Suisse et avec tout le personnel de la mission diplomatique, qui ont fait l'objet d'un acte de violence ignoble qui mérite notre condamnation la plus ferme", a dénoncé M. Frattini.

Cette explosion survient deux jours après la découverte d'une fausse bombe à bord d'une rame de métro vide dans la capitale italienne. Une autre fausse alerte à la bombe a également eu lieu jeudi sur les lieux où était organisé un concours d'entrée à la municipalité de Rome, signale le Corriere della Sera.

Source: www.lemonde.fr