24 heures pour «montrer que le pays fonctionne avec les immigrés»


Un nouveau collectif appelle les Français issus de l'immigration et tout «citoyen solidaire» à cesser le travail le 1er mars pour faire prendre conscience de l'apport de l'immigration à la vie économique.

Imaginez. Un lundi comme un autre, mais quelque chose dans l'air qui ne tourne pas rond. Plus grand-chose ne tourne, en fait: les premiers métros sont vides, les hôpitaux désertés par les soignants, les amphis en mal de profs, les chantiers à l'arrêt, les bistros sans cuisiniers, les réunions dépeuplées, les garages fermés... La France en berne. Ce jour-là a une date, le 1er mars 2010. Vingt-quatre heures «sans immigrés» à l'appel d'un nouveau collectif, «24h sans nous». «Nous» valant pour les étrangers vivant en France, les Français nés à l'étranger, ou de parents étrangers, mais aussi «tous ceux qui veulent protester contre la politique d'immigration».

Mot d'ordre: cesser le travail et tout acte de consommation durant 24 heures. Pas de grand défilé prévu, mais des rassemblements dans des «lieux symboliques», des «déjeuners républicains», des concerts... Pourquoi le 1er mars? Parce que ce sera le cinquième anniversaire de l'entrée en vigueur du Ceseda (Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile) qui institue l'immigration choisie.

«Tous les secteurs sont concernés»
Faire prendre conscience de la présence des immigrés en organisant leur absence. Montrer, s'il le fallait, que l'immigration fait tourner le pays. L'idée, inspirée par une journée sans Latinos il y a deux ans aux Etats-Unis contre un projet de loi sur l'immigration, a germé dans les têtes du petit groupe en septembre, au lendemain de la malheureuse blague arabo-auvergnate d'Hortefeux – pour mémoire: «Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y a en a beaucoup qu'il y a des problèmes.»

Le collectif, constitué en association, ne s'attendait pas à être si bien servi par l'actualité depuis: débat sur l'identité nationale, deuxième vague de grève de travailleurs sans-papiers, projet de loi ad hoc... Rejoint par des associations, il compte, pour l'heure, près de 5000 anonymes qui pour beaucoup ont adhéré via Facebook.

«Notre ambition est de porter un changement de regard sur l'immigration. Montrer que les immigrés sont une richesse, que nous participons à la vie du pays et que le pays fonctionne avec nous», exposait ce matin Nadia Lamarkbi, la présidente du collectif, une journaliste franco-marocaine. «Nous nous plaçons sur le terrain économique parce que tous les secteurs sont concernés. En France, un logement sur deux a été construit par des immigrés. 10% des chefs d'entreprise sont immigrés».

Sarkozy aussi
Accueilli pour sa présentation dans la salle de presse de l'Assemblée nationale, par l'entremise de Daniel Goldberg, député PS de la très diverse Seine-Saint-Denis, le collectif se défend de tout communautarisme: «Notre mouvement est fédérateur. On ne donne pas une ligne de conduite, on veut marquer les esprits. Que Monsieur tout le monde constate, le 1er mars, qu'il lui manque quelqu'un.»

Encore au premier stade des préparatifs, le collectif est conscient des difficultés: comment toucher suffisamment large pour que la démonstration soit parlante? Comment appeler à une journée sans travail quand, dans bien des secteurs, se mettre en grève signifie s'exposer à des pressions ? Ou tout simplement quand chaque euro gagné compte? «Nous discutons en ce moment avec les syndicats pour voir comment faire», répond sans plus de commentaires Nadia Lamarkbi.

«Surprise» par l'écho rencontré sur internet et auprès de la dizaine de comités locaux, elle y croit : «Chaque jour, de plus en plus de gens nous disent qu'ils sont prêts à 100% à perdre une journée de travail pour retrouver leur dignité.» Le collectif n'a pas oublié dans la liste des invités Nicolas Sarkozy, fils d'immigré, qui recevra une lettre l'enjoignant à rester bien tranquille le 1er mars dans ses appartements de l'Elysée.

Source: www.liberation.fr

Roumanie : le second tour de la présidentielle opposera M. Basescu et M. Geoana





Les Roumains se sont rendus aux urnes, dimanche 22 novembre, dans l'espoir de trouver une solution politique à la crise économique qui frappe de plein fouet leur pays. Vingt ans après la chute du régime communiste et presque trois ans après l'adhésion de la Roumanie à l'Union européenne le premier tour de l'élection présidentielle a déchaîné les passions. Selon les premières estimations, Traian Basescu, le président sortant qui brigue un deuxième mandat, a obtenu 34 % des suffrages.

L'ancien capitaine de vaisseau, âgé de 58 ans, s'est qualifié pour le deuxième tour qui aura lieu le 6 décembre. Il devra affronter Mircea Geoana, le chef de file des socialistes, crédité de 32 % des voix.

Si ce dernier ne possède pas le charisme de Traian Basescu, il a derrière lui le poids du Parti social-démocrate, héritier de l'ancien Parti communiste. "Le 6 décembre, nous allons vaincre ensemble, a-t-il déclamé devant ses supporters à l'issue du scrutin. C'est là que commencera le travail le plus dur : il faudra unir le pays, après cinq ans de scandales et de désunion."

Le président sortant bénéficie de son côté du résultat positif au référendum qu'il a soumis aux Roumains. Celui-ci visait à réduire le nombre des parlementaires accusés de corruption et à passer d'un Parlement bicaméral à un Parlement monocaméral.

La première surprise de cette élection est le taux de participation de 53,5 % qui dément les pronostics pessimistes émis avant le scrutin. La deuxième surprise est le bon résultat du troisième candidat, Crin Antonescu, chef du Parti national libéral, qui aurait récolté 22 % des suffrages. Ce résultat inattendu lui permettra de peser sur la formation du futur gouvernement.

"Dans l'ensemble il s'agit d'un vote très à droite et les hommes politiques devront tenir compte de l'opinion de l'électorat pour constituer le nouveau gouvernement", a affirmé Traian Basescu après le scrutin. Le président sortant laisse présager une alliance avec le libéral Crin Antonescu avant le deuxième tour.

RÉCESSION

Mais, quel que soit celui qui l'emportera, la tâche ne sera pas facile. L'enjeu majeur de cette élection est le règlement de la crise économique que les Roumains attendent depuis l'année dernière, déçus par une classe politique incapable d'en gérer les effets.

Le salaire moyen, qui ne dépasse pas 350 euros par mois, montre que la prospérité espérée n'est pas au rendez-vous. Après une décennie de croissance la Roumanie a plongé dans une récession sévère qui a entraîné une baisse de 8 % du PIB.

L'économie roumaine vit sous perfusion depuis que Bucarest a emprunté vingt milliards d'euros au Fonds monétaire international, à l'Union européenne et à la Banque mondiale. La manne des bailleurs de fonds internationaux s'est tarie il y a un mois lorsque l'opposition a fait tomber le gouvernement centriste du président Basescu. Les organes de financement internationaux ont fermé le robinet en attendant la mise en place d'un nouveau gouvernement.

La priorité du nouveau président sera d'offrir à son pays un gouvernement stable capable de rétablir la confiance des bailleurs de fonds et des investisseurs.


Mirel Bran

Source: www.lemonde.fr

H1N1 : mutation du virus ?


L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué vendredi que la Norvège avait détecté une mutation du virus pandémique H1N1 dans trois cas.
"L'Institut norvégien de santé publique a informé l'OMS qu'une mutation avait été détectée dans trois (cas de, ndlr) virus H1N1", explique l'OMS dans un communiqué.
"Les virus ont été isolés à partir des deux premiers cas mortels de grippe pandémique dans le pays et à partir d'un autre patient atteint gravement par la maladie", poursuit le communiqué.
La Norvège, qui compte 4,8 millions d'habitants, a enregistré son premier décès lié au virus de la grippe H1N1 le 3 septembre. Et le 23 octobre, après que la pandémie avait fait 10 morts, les autorités sanitaires du pays avaient préconisé une vaccination en masse.
Dans son communiqué, l'OMS souligne toutefois que les scientifiques norvégiens ont analysé les échantillons de plus de 70 patients atteints du H1N1 et qu'"aucun autre signe de mutation n'a été détecté".

Le virus particulièrement actif dans le nord

L'organisation précise également que malgré cette mutation, le virus "reste sensible aux médicaments antiviraux, l'oseltamivir et le zanamivir" et que les études démontrent que les vaccins actuellement disponibles contre la grippe pandémique "confèrent une protection".
Outre en Norvège, des cas de mutation du virus ont également été détectés depuis avril au Brésil, en Chine, au Japon, au Mexique, en Ukraine et aux Etats-Unis, selon le communiqué de l'OMS.
L'organisation estime toutefois que la "signification de cette mutation" est encore difficile à évaluer en raison du manque d'information et souligne qu'en général les mutations du virus de la grippe "ne modifient pas d'importantes caractéristiques du virus ou de la maladie qu'il provoque".
Pour l'instant, il n'y a pas de preuve indiquant que cette mutation se soit traduite par une augmentation inhabituelle du nombre de malades ou par un plus grand nombre de malades graves ou de cas mortels, selon l'OMS.
Le virus de la grippe H1N1 a fait environ 6.750 morts, soit quelque 500 morts supplémentaires (+8%) en une semaine, selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé publié vendredi.

Le continent américain reste le plus durement frappé avec plus de 4.806 morts, suivi de la région Asie-Pacifique (au moins 1.323 décès) et de l'Europe (au moins 350 morts).
En Europe, le virus est particulièrement actif dans le nord, l'est et le sud-est du continent, selon les données de l'OMS.
L'épidémie semble avoir atteint un pic en Islande, Irlande, le Royaume Uni (Irlande du Nord) et la Belgique tandis que les maladies grippales sont en "forte progression" en Serbie, Moldavie, Norvège, Lituanie et Géorgie, ainsi qu'au Bélarus, en Bulgarie, Roumanie et Ukraine.
La grippe est en revanche sur le déclin dans les zones tropicales d'Amérique latine et d'Asie, à l'exception du Pérou et de la Colombie, ainsi que du Sri Lanka.

Source: www.lefigaro.fr

Ma recette simplissime de marrons chauds


Certes, le châtaigner est un arbre méditerranéen qui aime bien l'altitude. En Corse et en Ardèche, par exemple, c'est amusant de constater comme il succède naturellement à l'olivier quand on franchit les 500-600 mètres. Il n'empêche que cette essence s'est très bien acclimatée sous des latitudes bien plus septentrionales, comme l'Angleterre (où il fut introduit par les Romains), ou encore la Normandie, où... je passais mon week-end. Je vais éviter de vous narguer avec mon été indien, la photo parle d'elle-même. Juste vous mettre l'eau à la bouche avec ces quelques marrons qui m'attendaient sagement au pied d'un arbre rougeoyant, encore lovés dans leurs bogues roussies. Là, les chipoteurs ne vont pas tarder à m'écrire en commentaire que je ne devrais pas dire "marron". Je leur réponds d'avance qu'en effet, le marron (rien à voir avec le marron d'Inde des cours d'école) est un gros fruit non cloisonné qui ne comporte qu'une seule amande (on en fait notamment le fameux marron glacé) et que je suis à l'évidence en présence de châtaignes, comportant de 2 à 5 amandes dans une même bogue...

Après le cours de sciences nat, l'atelier cuisine. Je vous livre ma recette de la mort pour faire des super marrons chauds. Vous entaillez chaque fruit avec un couteau pointu (sinon, ils explosent littéralement à la cuisson), vous les disposez directement sur une plaque de cuisson et vous les enfournez une grosse demi-heure à 180°C. Ensuite, l'astuce, c'est de mouiller une vieux journal avec de l'eau, d'y déposer les marrons chauds, de les emmailloter pendant 5 minutes et de s'assoir dessus 10 secondes. Sous la pression et au contact de l'humidité, ils s'éplucheront tous seuls...

Source: www.lexpress.fr

Les deux Corées: réunification presque impossible


Il a dédié sa vie au dialogue entre les deux Corées. Park Jae-Kyu a reçu vendredi le prix du jury de la Fondation Chirac pour la prévention des conflits. Ancien ministre sud-coréen de la Réunification, Park Jae-Kyu a joué un rôle de premier plan pour faciliter le rapprochement et les échanges entre la Corée du Nord et la Corée du Sud. Cet homme calme et souriant a été l’un des artisans de la Sunshine policy, la «politique du soleil qui brille» que le président sud-coréen Kim Dae-jung avait initiée en 1998.

2,9 millions de dollars pendant dix ans
Park Jae-Kyu reconnaît que cette politique d’ouverture et de coopération entre les deux états frères a fait l’objet «de critiques. Nombreux sont ceux qui nous disent que Séoul a versé beaucoup d’argent pour recevoir en retour que des menaces nucléaires», note l’ancien ministre qui fait les comptes après dix ans d’aide. «Entre 1998 et 2008, nous avons versé 2,9 milliards de dollars pour lancer le complexe industriel de Kaesong (dans le sud de la Corée du Nord), payer les salaires des 40.000 nords-coréens employés sur ce site et subventionner les échanges commerciaux.»

Aujourd’hui devenu président de l’Université Kyungnam, Park Jae-Kyu estime que cette aide a malgré tout permis «quelques petits changements significatifs». A ses yeux, la Corée du Nord a profité d’une aide humanitaire (qui représente l’équivalent de 3 milliards de dollars) envoyée par la Corée du Sud. Le Nord a pris conscience que cette aide a, d’une certaine manière, changé leur regard sur la Corée du Sud.

Pas de réunification
Park Jae-Kyun préfère expliquer l’intervention de la Corée du Sud sur le site industriel de Kaesong. «D’ici à deux ans, près de 100.000 nord-coréens devraient être embauchés sur ce site. Ces employés se sont rendus compte qu’ils étaient mieux payés que la moyenne des autres nords-coréens. Nous estimons que bientôt 500.000 personnes devraient bénéficier des retombées de Kaesong.»

Park Jae-Kyun avance que cette démarche «progresse très lentement». «C’est la politique des petits pas. Mais au final, le régime ne pourra refuser ces petits changements et limiter les aspirations au changement du peuple.»

En pleine commémoration de la chute du Mur de Berlin et la réunification allemande, l’ex-ministre se garde bien d’évoquer un tel scénario pour les deux Corées. Et a fortiori la moindre date. «Notre situation est différente, notre histoire est différente. Nos visions de l’avenir n’ont rien en commun, avance étrangement l’ex-ministre de la Réunification. Il est difficile de concevoir une réunification entre les deux Corées. Il faut plutôt réfléchir à la manière dont peuvent s’harmoniser ces différences.»

«Changement radical»
L’expert des relations intercoréennes dresse un premier bilan de l’action du président sud-coréen élu en février 2008, le conservateur Lee Muyng-bak. «Il s’est focalisé sur la résolution de la crise nucléaire, sur la nécessité pour le régime nord-coréen de s’ouvrir et de se lancer dans des réformes économiques, en laissant au second plan la coopération et la réconciliation» de la Sunshine policy. «C’est un changement radical.» Depuis l’arrivée de Lee Myung-bak, la «situation s’est tendue», juge Park Jae-Kyun. Qui avance que le président sud-coréen commence à «assouplir sa politique qui n’a pas eu les effets escomptés».

Cette nouvelle approche pragmatique va dans le même sens, à ses yeux, que la politique d’Obama envers le Nord. De la visite du président américain en Asie (du 12 au 19 novembre), il espère l’annonce officielle de la date de la reprise des pourparlers à six sur la dénucléarisation de la péninsule. Depuis sept mois, ces négociations sont dans l’impasse et la République populaire et démocratique de Corée souffle le chaud et le froid.

Source: www.liberation.fr