Italie : au moins 12 morts dans l'explosion de wagons de gaz


Un transport de marchandises comportant des citernes de gaz a déraillé dans le nord du pays, provoquant une énorme explosion, un incendie et l'effondrement de plusieurs immeubles. Le bilan, encore provisoire, est de 50 blessés, dont 16 graves.

Un «enfer de flammes» s'est déchaîné cette nuit sur la petite ville de Viareggio, dans le nord de l'Italie. Un train de marchandises a déraillé peu après minuit, alors qu'il arrivait près de la gare de cette ville de 50.000 habitants située près de Lucques, sur la côte Ligure, dans le nord du pays. Reliant La Spezia et Pise, ce train transportait plusieurs wagons remplis de GPL, un gaz naturel liquéfié composé de 50% de butane et 50% de propane.


Selon le chef des pompiers, «un wagon s'est couché sur la voie et du gaz s'est répandu dans les habitations les plus proches avant qu'il n'explose». Selon un bilan encore provisoire, on compte pas moins de 12 morts et 16 blessés graves, selon le dernier bilan. Un précédent pointage faisait état de 13 morts et 50 blessés, 35 gravement ou très gravement brûlés, parfois sur 90% de leur corps selon le site du quotidien La Repubblica.

Un pompier refroidit à la lance à eau une citerne de gaz.
Un pompier refroidit à la lance à eau une citerne de gaz. Crédits photo : AP

L'explosion des wagons a fait s'effondrer une dizaine de petits immeubles situés à proximité, tuant sept de leurs occupants, dont un enfant. Un immeuble abritant 18 personnes s'est écroulé. Plusieurs habitants ont survécu, mais il pourrait y avoir encore des victimes coinçées sous les décombres, selon les pompiers. Un enfant a ainsi pu être dégagé dans la nuit. Quant aux victimes, «l'état des corps est tel qu'il sera difficile de les identifier», selon un porte-parole de la ville voisine de Lucca.

«Corps carbonisés»

Deux autres personnes qui circulaient le long de la voie de chemin de fer ont été happées par le déraillement des 14 wagons du train, ainsi qu'un jeune homme circulant en scooter, décédé à l'hôpital des suite de ses blessures.

Sur les médias italiens, les riverains décrivent des scènes d'horreur. «J'ai vu une femme hurler à l'aide, le corps recouvert de flammes», raconte un témoin sur le site de la Stampa. «J'ai entendu une explosion et je suis sorti dans la rue avec d'autres. Nous avons trouvé les flammes en face de nous et, malheureusement, un corps carbonisé sur le terrain. C'était terrible, raconte un autre».

Les wagons de GPL ont heurté plusieurs maisons avant d'exploser, provoquant un vaste incendie, que plus de 300 pompiers venus de toute la région ont pu circonscrire mardi matin. Ils craignent cependant toujours que d'autres wagons de GPL ne viennent à exploser. Des équipes spécialisées dans les matières dangereuses ont été envoyées sur place.

Samuel Laurent (lefigaro.fr) avec agence

Sarkozy annonce un référendum en Martinique


Le chef de l'Etat a proposé de consulter les Martiniquais sur la question de l'autonomie. En Guadeloupe, il a vivement dénoncé l'attitude du syndicaliste Elie Domota.

Bruno Jeudy
26/06/2009

Un référendum pour sortir de la crise… et honorer la mémoire du poète martiniquais Aimé Césaire inlassable promoteur de l'autonomie de son île natale. Dans le hall de l'aéroport de Fort-de-France, re­baptisé vendredi par le chef de l'État « Aimé Césaire-Martinique », Nicolas Sarkozy lâche la phrase qu'attendaient tous les élus : « J'ai l'intention de consulter les Martiniquais sur l'évolution institutionnelle de leur territoire, comme la Constitution m'y autorise. » Applau­dissements. Avant lui, Serge Lechtimy, député maire de Fort-de-France avait longuement préparé le terrain en invoquant la mémoire d'Aimé Césaire : « Ce fervent promoteur de l'autonomie est mort dans un pays privé de responsabilité sur sa destinée. »

Nicolas Sarkozy n'aura pas déçu ses interlocuteurs. Il a toutefois pesé chaque mot, consulté tout le monde jusqu'à l'ancien ministre chiraquien de l'Outre-Mer Bernard Pons. « Bien sûr que l'autonomie est une bonne chose pour sortir de la crise », se félicite Bernard Pons, aujourd'hui paisible retraité martiniquais.

Quatre mois après la crise qui a paralysé l'île, le chef de l'État a donc tranché : les Martiniquais seront libres de choisir entre le statu quo, l'assemblée territoriale unique ou l'autonomie dont ils définiront eux-mêmes le degré d'importance (voir encadré ci-contre). Sarkozy, qui n'a pas oublié que les Martiniquais ont repoussé, par référendum en 2003, le principe de la collectivité territoriale unique, estime aujourd'hui que les esprits ont « évolué ». Au moment où démarre en métropole le débat sur la réorganisation territoriale, le pari martiniquais pourrait avoir valeur de test national.

« Décolonisation des esprits »

Le président s'est empressé d'écarter le spectre de l'indépendance : « Tant que je serai président de la République, la question de l'indépendance de la Martinique ne sera pas posée. » En fait, cette autonomie parachève, selon lui, « la décolonisation des esprits », une formule empruntée directement à Césaire.

Le référendum, dont la date n'est pas arrêtée, devrait intervenir, selon un conseiller, « soit fin 2009, soit après les élections régionales de 2010 ». Radieux, Sarkozy a quitté la Martinique sous les applaudissements. Jeudi, lors d'une réunion sur les états généraux de l'outre-mer à l'aéroport, il s'était employé à apaiser les tensions. Il avait mis en garde, sans citer son nom, le leader de la contestation en Guadeloupe Élie Domota qui a appelé au boycott des états généraux de l'outre-mer : « Quand on ne participe pas à un exercice démocratique, ça veut dire qu'on a peur de la confrontation ! »

À son arrivée à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, le président a eu droit à un accueil folklorique organisé par la sénatrice UMP Lucette Michaux-Chevry - la mère de Marie-Luce Penchard, la nouvelle secrétaire d'État à l'Outre-Mer.

Mais le plus impressionnant est le dispositif de sécurité avec un nombre record de gendarmes en tenue anti-émeute. Sur place, le président s'est entretenu avec les élus réunis, à huis clos, dans une salle de l'aéroport. Ici, il n'est pas question d'autonomie. Pour l'instant, les élus ne la réclament pas.

S'il a reconnu que « l'atmosphère est encore lourde », Sarkozy a rappelé avec fermeté les « principes républicains ». Un avertissement sans frais pour le LKP d'Élie Domota qui a empêché r« instrument de propagande et de déstabilisation politique ».

Michael Jackson serait mort

Selon plusieurs médias américains, le «roi de la pop» a succombé ce soir à une crise cardiaque, à l'âge de 50 ans.

Michael Jackson n'est plus. C'est ce qu'annonce le Los Angeles Times, qui cite des sources policières. Le chanteur américain, icône de toute une génération, serait mort cette nuit d'une crise cardiaque.

Michael Jackson a été l'une des stars les plus adulées puis l'une des plus controversées, pour ses transformations physiques ou son mode de vie.

Après avoir virtuellement disparu depuis son acquittement en 2005 dans un procès retentissant où il était accusé d'attouchements sexuels sur un adolescent, le chanteur était réapparu en mars pour annoncer son grand retour sur scène cet été à Londres.

Mais fin mai, les organisateurs avaient annoncé que le lancement de la série de concerts avait été repoussé de quelques jours en juillet, assurant toutefois que cela n'avait «rien à voir» avec la santé de la star. Les assureurs l'avaient même déclaré en forme et bonne santé pour son marathon.

La France affichera un déficit public de plus de 5 % en 2012

Même en s'appuyant sur des perspectives de croissance optimistes, l'objectif imposé par Bruxelles de repasser sous les 3% en 2012 semble intenable. La dette publique atteindra cette année-là 88 % du PIB.

«Le retour à 3 points de PIB de déficit en 2012 n'est pas atteignable sans un rebond extrêmement fort de la croissance, qui ne peut être exclu, mais qu'on ne peut prendre comme référence dans un débat d'orientation budgétaire» : la déclaration d'Éric Woerth, le ministre du Budget, devant la commission des finances de l'Assemblée, est sans ambiguïté. Les experts de Bercy tablent désormais sur un trou cumulé de l'État, de la Sécu et des collectivités locales compris entre 5 % et 5,5 % du PIB en 2012.

En mars, le gouvernement espérait limiter les dégâts à 2,9 %. Mais la révision à la baisse des perspectives d'évolution du PIB pour 2009 et 2010 a impacté les prévisions de déficits de 2009 et 2010 (estimés désormais entre 7 % et 7,5 % en 2009 et 2010) et, par ricochet, celles des années suivantes. Et encore, les hypothèses retenues par Bercy pour ramener le déficit autour de 5 % dans trois ans sont-elles assez optimistes. Elles supposent que la France renouera avec une croissance de 2,5 % du PIB en 2011 et 2012.

Un pari devenu intenable

Du coup, les recettes de l'impôt sur les sociétés retrouveraient en 2012 leur niveau de 2008, soit une cinquantaine de milliards d'euros, après leur chute de 24 à 29 milliards en 2009. Une chute liée, d'après les experts du ministère, à la moindre rentabilité des sociétés mais aussi aux dépréciations d'actifs financiers.

Côté dépenses publiques, le gouvernement table, en accord avec la loi pluriannuelle, sur une hausse de 1 % en volume à partir de 2010. Après un premier ratage en 2009, puisque l'augmentation sera de 2,5 % en volume, hors plan de relance. L'État dépassera de peu cette année la règle de la stabilité en volume de ses dépenses (+ 0,1 %). Ce sont surtout les prestations sociales qui devraient grimper, suite à la crise. Pour 2010, en tout cas, l'État a bâti son budget de façon à tenir le zéro-volume. Au total, 34 754 postes de fonctionnaires seront supprimés l'an prochain. Bercy compte aussi sur une hausse limitée de la charge de la dette (de 39 à 40 milliards en 2009 à 42,5 milliards en 2010).

Autant dire que le gouvernement mise sur les taux d'intérêt bas. Car la dette publique va, elle, déraper. Sans compter la SFEF (Société de financement de l'économie française), elle atteindra 77 % du PIB en 2009 et 88 % en 2012. Or Bruxelles estime que la SFEF doit être intégrée. Cette querelle d'experts pourrait ajouter 3 à 4 points de PIB à la dette de 2009, lui faisant passer les 80 %, après avoir atteint 68 % en 2008. Comme son déficit public dépassait déjà les 3 % en 2008 (à 3,4 %), la Commission européenne a ouvert une procédure de déficit excessif contre la France, avec pour obligation de revenir dans les clous en 2012. Un pari devenu intenable.


Le Figaro.

Cécile Crouzel
24/06/2009


Eau du robinet et cancer : quels sont les risques ?




Nous ne voulons pas faire peur aux gens", déclare, mardi 23 juin, David Servan-Schreiber dans une interview au Parisien/Aujourd'hui en France à propos de sa nouvelle campagne sur la nocivité de l'eau du robinet. Pourtant, c'est bien la sensation qui se dégage de ses propos. Associé au WWF (Fonds mondial pour la nature), le psychiatre, auteur du best-seller Anticancer, lance une nouvelle campagne contre le cancer.

"Tout comme on doit faire attention à l'eau qu'on donne à un nourrisson, il faut faire attention à l'eau qu'on donne à une personne dont la santé est fragilisée par une maladie comme le cancer", explique David Servan-Schreiber sur son blog. Dans le même temps il reconnaît que l'eau du robinet est "globalement bonne en France". Les préconisations concrètes qu'il met en avant ne vont pas beaucoup plus loin que celles émises, de longue date, par le Cieau (Centre d'information sur l'eau), un organisme chargé d'informer le grand public : vérifier les taux de nitrate dans l'eau de sa commune et, s'ils sont excessifs, privilégier l'eau en bouteille ou utiliser des filtres.

Mais certains cancérologues, comme le Pr Serge Hercberg, spécialiste d'épidémiologie de la nutrition et directeur de Nutrinet, la grande étude lancée par les pouvoirs publics, se sont dits circonspects face aux déclarations de M. Servan-Schreiber. Le Pr Hercberg souligne que l'on a "rarement des certitudes dans ce domaine" : "Personne ne peut dire qu'un aliment à lui seul est une cause de cancer." Monique Chotard, directrice du Cieau, dénonce elle aussi une confusion entre la qualité de l'eau du robinet et celle des ressources (rivières, nappes phréatiques...).

Reste que la présence de nitrates dans l'eau dépasse parfois les normes autorisées. Le problème est plus présent dans les zones rurales que dans les villes. "C'est un peu deux poids deux mesures", dénonce Cyril Deshayes, responsable du pôle eau douce au WWF. L'eau est bien l'aliment le plus contrôlé en France, mais certaines communes de moins de 2 000 habitants, pour des questions de coût, ne connaissent qu'un à deux contrôles de qualité par an.

C'est sur ce point, ainsi que sur l'impact environnemental, que souhaite appuyer le WWF à travers cette campagne. "On se rend compte que dans certaines régions, les nitrates et d'autres produits chimiques jouent le rôle de perturbateurs endocriniens, voire déclenchent des cancers", explique Cyril Deshayes. "Il faut donc développer une approche transversale de la pollution de l'eau", plaide-t-il. C'est-à-dire prendre davantage en compte l'environnement dans les politiques de santé publique, en purifiant l'eau avant qu'elle ne soit rejetée dans la nature et pas uniquement lors de son captage à des fins de distribution. Un combat légitime, reconnaît Monique Chotard.

Quant au problème écologique que pose le transport des eaux minérales, dont la consommation est recommandée par David Servan-Schreiber, l'écologiste reconnaît à mot couvert la contradiction. Mais il souhaite poser le problème différemment : "Il n'y a pas de raison que des groupes industriels arrivent à protéger l'eau à Evian et qu'on ne puisse pas le faire dans le reste de la France."

LEMONDE.FR
Antonin Sabot.

À Perpignan, l'UMP Jean-Paul Alduy en tête du premier tour

À Perpignan, l'UMP Jean-Paul Alduy en tête du premier tour
Claude Belmont
21/06/2009

Invalidé, le maire sortant est arrivé en tête du premier tour dimanche soir avec 40% des voix. Mais la gauche est en progression sur la ville.

De notre envoyé spécial à Perpignan (Pyrénées-Orientales)

LE SÉNATEUR UMP Jean-Paul Alduy est arrivé en tête hier de la municipale partielle organisée dimanche à Perpignan. Son élection, en mars 2008, avec seulement 574 voix d'avance avait été annulée par le Conseil d'État en raison de fraudes, notamment dans le bureau numéro 4 où des bulletins avaient été découverts dans la chaussette du président du bureau de vote.

Selon les premiers résultats connus en tout début de soirée, le maire sortant de la ville arriverait en tête. Sur les 4 000 premiers bulletins dépouillés, Jean-Paul Alduy a obtenu environ 41 % des voix. Il devancerait ainsi largement sa principale adversaire, la socialiste Jacqueline Amiel-Donat, qui a rassemblé une partie de la gauche (PS, PSC, PRG, MRC, CDC…) et qui, sur les mêmes premiers bureaux dépouillés, a obtenu 25 % des voix. C'est elle qui avait conduit l'affaire de la chaussette devant la justice administrative. Toujours selon les premiers résultats, le DVG et ancien socialiste Jean Codognès arriverait en troisième position avec environ 15 % des suffrages. Jean Codognès était associé dans ce premier tour au MoDem de Clotilde Ripoull et aux Verts de Katia Mingo.

Bonne participation

Le divers droite François Rivière, qui faisait son entrée dans la vie politique perpignanaise, pourrait pointer en quatrième position. Surtout, la liste du Front national aurait obtenu moins de 10 % des voix, manquant ainsi la qualification pour le second tour. Cette absence du FN pourrait faire les affaires de Jean-Paul Alduy au second tour, dimanche prochain.

Hier soir, Alduy, détendu au moment de la fermeture des bureaux de vote, se refusait à tout commentaire avant de connaître les résultats définitifs. Dans l'emblématique bureau numéro 4 qui avait cristallisé les difficultés en mars 2008, Jean-Paul Alduy était largement en tête (37 %) devant Amiel-Donat (28 %) sur les premiers bulletins dépouillés. Si les résultats définitifs devaient confirmer cette première tendance, la gauche et le centre gauche, les Verts et le MoDem seraient contraints de se rassembler pour tenter de battre Jean-Paul Alduy qui, en 2008, avait totalisé 38,88 % des suffrages au premier tour contre 20,16 % au PS et 15,12 % au DVG Jean Codognès.

Dimanche, le taux de participation, à 53,75 %, était en retrait de 2 points par rapport à 2008, soit une mobilisation correcte pour une élection municipale partielle.

Le SuperMétro de Paris

Le supermétro plaît déjà à la RATP



« Un changement d’époque ». C’est ainsi que le président de la RATP, Pierre Mongin, a qualifié jeudi le projet de Grand Paris de Nicolas Sarkozy prévoyant 35 milliards d’investissements dans les transports en Ile-de-France, dont un projet de métro automatique de 130 km. « On est à la même échelle historique » que lorsqu’il a fallu créer 100 km de métro en trente à trente-cinq ans au début du XX e siècle, a-t-il estimé.

« Là, on nous demande de faire 130 km en dix ans. »
Le président de la RATP a confirmé qu’un établissement spécifique ad hoc sera créé pour la construction du métro automatique, dont les travaux doivent commencer avant 2012. L’ouvrage sera ensuite remis au Syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif) pour exploitation. M. Mongin a expliqué qu’il ferait tout « pour que la RATP soit en mesure de remporter » l’appel d’offres. Il s’est dit satisfait que le tracé du métro automatique « reprenne une bonne partie » de celui du projet de la RATP et de la région Métrophérique-Arc Express. « La désaturation du réseau passe par là », a-t-il assuré.

Les travaux devraient commencer avant 2012


« Un métro aérien, chaque fois que c’est possible », comme l’a demandé M. Sarkozy, « ça nous va très bien », a-t-il dit, relevant toutefois que « le souterrain coûte parfois moins cher que le métro aérien », à cause de l’achat du foncier et des procédures avec les riverains. Il a également relevé le souci du gouvernement de desservir avec un moyen de transport lourd des territoires défavorisés, comme Clichy-Montfermeil. Le patron de la RATP a estimé qu’il faudra commencer les travaux par le prolongement au nord de la ligne 14, « épine dorsale » du futur réseau et « référence mondiale du métro automatique ». Interrogé sur une éventuelle fusion de la RATP et de la SNCF, il a répondu que « les deux entreprises ne sont pas en concurrence » et que « ce qui compte, c’est le résultat pour le voyageur ».


Le Parisien

Sarkozy veut ouvrir les lycées le week-end

Laure Daussy (lefigaro.fr)
11/06/2009 |

Le président de la République propose que les lycéens puissent gérer eux-mêmes des activités le week-end dans leurs établissements. Parents et enseignants soulignent le manque de moyens et le risque qu'il y a à laisser seuls les élèves.

Un lycée qui devienne lieu de vie pour les élèves le week-end. C'est en substance la proposition de Nicolas Sarkozy, qui a suggéré mercredi que les lycées restent ouverts aux élèves en dehors des heures de cours, en leur permettant d'y mener des activités sportives et culturelles. «Si, par exemple, le samedi des jeunes lycées se disent ‘tiens, si on allait au lycée faire tourner le ciné-club ou la salle de spectacles ou les équipements sportifs?» a-t-il lancé.

Ouvrir les lycées pendant les vacances scolaires est déjà possible, avec le dispositif «école ouverte», créé en 1991, destiné surtout aux établissements de zones socialement défavorisées, permettant aux élèves qui ne partent pas en vacances d'avoir accès à des activités extrascolaires. Au total, 735 établissements sont concernés jusque-là. Quelle serait donc la nouveauté ? Le dispositif serait étendu à l'ensemble des établissements, et ceux-ci seraient ouverts non seulement pendant les vacances mais aussi le week-end.

L'idée est de «responsabiliser les lycéens» en leur laissant «gérer les équipements sportifs», précise Nicolas Sarkozy. «Ca leur apprendra un peu à être des adultes et à respecter les équipements dont ils auront la gestion». Ce n'est pas forcément aux adultes de tout faire dans le lycée», estime-t-il. Il s'agit «d'inciter les lycéens à s'impliquer dans les associations de leur lycée», précise-t-on également au ministère de l'Education nationale. Je crois qu'on a tout intérêt à vous associer pour donner de la maturité, plutôt que de vous infantiliser en ne donnant le choix qu'entre la soumission et la rébellion»,a expliqué Nicolas Sarkozy en s'adressant à des lycéens.

«Six millions d'euros par jour»

«Un brin utopique» réagit Cathy Soulès, secrétaire générale de la Peep, fédération de parents d'élèves, interrogée par Lefigaro.fr. «Démagogique», renchérit Daniel Robin, secrétaire général du Snes-FSU, principal syndicat des enseignants du secondaire. «Les installations sportives sont soumises à des contrôles très stricts, on ne peut pas faire tout et n'importe quoi dans un lycée.» «La semaine dernière, Nicolas Sarkozy voulait transformer les lycées en camps retranchés, avec portique et mirador», ironise-t-il. «Une semaine plus tard, il veut ouvrir les lycées à tout vent».

Même du côté des lycéens, on demande la présence d'adultes, «pour encadrer en cas de problème, d'accident», souligne Masira Baraji, porte-parole de la Fidl, Fédération indépendante et démocratique lycéenne. «Ce n'est pas aux lycéens de faire le travail d'animateurs ou de coordinateurs sociaux-culturels». Ceci dit, la proposition est jugée intéressante. «Pour que le lycée ne soit pas uniquement identifié à l'échec scolaire, mais qu'il devienne aussi un lieu d'apprentissage de la vie, où les lycéens construisent leur propre projet avec des animateurs», explique le porte-parole au Figaro.fr.

Mais le risque est aussi de «mélanger les genres» fait remarquer la Peep. «En ces temps où l'on a besoin de faire respecter le lycée, il ne faut pas le banaliser, et qu'il devienne un terrain de foot ou une salle de spectacle dans la tête des élèves», souligne Cathy Soulès.

Au contraire, «il est intéressant que les lycées soient ouverts en dehors des cours» pour Jean-Jacques Hazan, président de la FCPE, principale fédération de parents d'élève, qui demande depuis longtemps ce dispositif. «Mais encore faut-il avoir les moyens de le mettre en place»,précise-t-il. Le coût serait très élevé : «de l'ordre de 6 millions d'euros par jour si l'ensemble des 2500 lycées étaient ouverts», précise Philippe Tournier, proviseur, président de la SNPDEN, syndicat des personnels de direction de l'Education, interrogé par Lefigaro.fr. Une somme qui prend en compte les salaires de dix personnes, «un minimum pour ouvrir un lycée en toute sécurité, en respectant la réglementation en vigueur».

«Est-ce bien la priorité du moment ?» lance Jean-Jacques Hazan. «Il faudrait que le gouvernement s'occupe avant tout des moyens dévolus à l'école la semaine avant de s'occuper de l'ouvrir le week-end.»

Vol AF447: une catastrophe aérienne

Vol AF447 : des boîtes noires par 4 000 mètres de fond

Delphine Chayet et Cyrille Louis

Les balises des enregistreurs de vol, où sont stockées des informations cruciales pour l'enquête sur le crash, émettront pendant trente jours.

Une traque sans précédent s'est engagée dimanche pour tenter de retrouver, avant qu'elles ne cessent d'émettre, les deux boîtes noires du vol AF 447. Parce que l'appareil s'est abîmé dans une zone dont la profondeur atteint par endroits 4 700 mètres, il est en effet crucial pour les marines française et brésilienne de pouvoir s'appuyer sur les signaux qu'émettra leur balise durant les trente prochains jours.

Au-delà, les recherches deviendraient en revanche franchement hasardeuses. «On n'a jamais retrouvé de boîtes noires aussi profond», concède-t-on ainsi au Bureau d'enquête et d'analyse (BEA).

Conçus pour résister à de fortes contraintes - notamment à de très violents chocs - mais aussi à «un mois d'immersion à 6 000 mètres de profondeur», selon le BEA, les deux enregistreurs de vols demeurent «presque toujours exploitables».

Les limites à l'intervention

Disposant d'une bande magnétique de trente minutes, le Cockpit Voice Recorder (CVR) restitue les conversations et autres événements sonores intervenus dans le poste de pilotage. De son côté, le Flight Data Recorder recense l'ensemble des paramètres enregistrés par l'ordinateur de vol.

Mandaté par le BEA, le Service hydrographique et océanographique de la marine a commencé mardi à étudier la composition des fonds dans la zone du crash. Si les boîtes noires sont immergées par plus de 4 000 mètres de fond, les plus sophistiqués des sous-marins pourraient cependant être confrontés à leurs limites.

Élections européennes: Le PPE conserve sa première place

Les conservateurs sortent renforcés à travers l'Europe
Jérôme Bouin (lefigaro.fr) Avec AFP et AP 08/06/2009 Mise à jour : 11:54


Les partis de droite remportent une victoire sans appel sur les socialistes lors des élections européennes à l'issue d'un scrutin marqué par un nouveau record d'abstention et la percée des formations extrêmes. Revue de détail pays par pays.

Selon des estimations du Parlement européen, les conservateurs du Parti populaire européen (PPE) devraient remporter 267 sièges sur un total de 736, contre 288 sur 785 dans l'hémicycle sortant, soit une très légère baisse en pourcentage. Les socialistes arrivent loin derrière avec 159 sièges. Les libéraux obtiennent 81 élus, et les Verts font une percée avec 54 élus (lire l'article : La droite se renforce au Parlement européen). Le taux de participation moyen a été de 43,09 % pour les 27 pays de l'UE, soit une abstention record de 56,91 %, selon la dernière estimation disponible.
Angela Merkel.
Allemagne : Dans le pays qui envoie le plus gros contingent d'eurodéputés au Parlement européen (99), les conservateurs de la chancelière Angela Merkel et leurs alliés sont largement en tête avec 37,9 % des suffrages, devant les sociaux-démocrates qui essuient une défaite historique (20,8 %). Leur pire score lors d'une élection nationale depuis la Seconde guerre mondiale. La participation a stagné autour de 43 %.
» Lire l'article - Nette victoire pour Angela Merkel
Autriche : Le parti conservateur ÖVP, avec 29,7 % des voix, est en tête devant les sociaux-démocrates du SPÖ (23,8 %), qui enregistrent un sérieux revers. Viennent ensuite le surprenant eurosceptique Hans-Peter Martin (17,9 %) et une extrême droite en hausse par rapport à 2004 : le FPÖ double son score à 13,1 % et le BZÖ du défunt Jörg Haider atteint 4,7 %. Le parti écologiste est en recul à 9,5 %. Taux de participation : 42,4%.
Belgique : Avec 15,13% des voix, les chrétiens-démocrates flamands (CDV) remportent les élections européennes devant les libéraux flamands et les socialistes francophones, selon les estimations du Parlement européen. En net recul, les indépendantistes flamands d'extrême droite du Vlaams Belang ne remportent que deux sièges contre trois en 2004. Le vote étant obligatoire en Belgique, ce scrutin européen n'a pas été marqué par une désaffection électorale comme ailleurs en Europe. L'abstention a tout de même atteint 14,14%.
» Lire l'article - Les socialistes cèdent du terrain en Belgique
Bulgarie : À moins d'un mois des élections législatives, le parti de droite GERB du maire de Sofia Boïko Borissov remporte les élections européennes avec 26,15 % des voix devant les socialistes du premier ministre Serguei Stanichev (18,87%), selon le Parlement européen. Le parti nationaliste Ataka (extrême droite), qui mène campagne sur le refus d'intégrer la Turquie dans l'UE, a lui obtenu 11,43% et deux sièges. La participation a été de 37,49%, nettement en hausse par rapport aux premières élections européennes organisées en Bulgarie en 2007.
Chypre : Avec 35,65 %, le parti d'opposition de droite Disy devance de peu le parti communiste Akel du président Demetris Christofias (34,9 %). Taux de participation à ce scrutin qui s'est déroulé samedi : 59,4 %.
Danemark : Les sociaux-démocrates, dans l'opposition, arrivent en tête avec 4 mandats et 21,5 % des voix, selon des résultats quasi définitifs. Les libéraux au pouvoir maintiennent leurs trois sièges et recueillent 20,2 %. Le Parti du peuple danois (PPD, extrême droite), principal soutien parlementaire du gouvernement, mais eurosceptique, gagne deux sièges. Le taux de participation s'élève à 59,5 %, en raison de la tenue en même temps d'un référendum sur l'égalité hommes-femmes à la succession au trône du Danemark où le oui l'a emporté par 85,4 %.

Espagne : La droite incarnée par le Parti populaire de Mariano Rajoy bat d'une courte tête les socialistes du premier ministre José Luis Zapatero (42,2 % des voix, selon les résultats provisoires, contre 38,05 % pour le PSOE), sa première victoire électorale depuis l'an 2000. 46 % des électeurs se sont déplacés, un score plus important qu'attendu.

Estonie : Le plus grand parti d'opposition Parti du Centre arrive en tête alors que le Parti des Réformes (libéral) du premier ministre Andrus Ansip a obtenu un des six sièges revenant à ce pays balte. Taux de participation : 43,2 %.